jeudi 19 novembre 2015

Beaujolais nouveau, le vin anti-snob par excellence

Le troisième jeudi de novembre, c’est la tradition du Beaujolais nouveau. La tradition des vins nouveaux est très ancienne et c’est une occasion de grandes fêtes dans plusieurs régions viticoles françaises. Mais l’idée de choisir une date stratégique a permis une énorme expansion internationale à partir de 1985. Le succès commercial a été incroyable et les italiens en ont profité en créant leur vino novello.

Au tournant du siècle, les snobs du vin du Québec faisaient la queue à l’ouverture des SAQ le jour J pour s’assurer de pouvoir mettre la main sur les meilleures bouteilles. Mais comme tout snobisme est particulièrement éphémère, la mode s’est terminée brutalement et notre monopole d’état commercialise, quasiment en cachette, une poignée de cuvées en quantités très limitées. Malgré ces doses homéopathiques, il reste encore quelques bouteilles du millésime 2014 dans le réseau !

En France, les fêtes du vin nouveau sont des fêtes populaires, ça se passe dans les bistrots de quartier.  Complètement à l’opposé des célébrations un peu collet monté des primeurs de Bordeaux, au printemps. La meilleure preuve que le Bojo-Nouveau a un état d’esprit prolétaire, c’est que cette année les vignerons ont fait le tour des bistrots en 2 CV, l’auto du peuple version bleu-blanc-rouge !

Voici donc le mode d’emploi du Beaujolais Nouveau : on range nos verres Riedel, on achète rillettes, pâtés et bons saucissons puis on boit – oui, j’ai dit boire, pas déguster – quelques coupes de Gamay bien juteux avec les amis !

En plus, le millésime 2015 est vraiment remarquable dans le Beaujolais. Le Beaujolais Nouveau Georges Duboeuf 2015 est une réussite. Le fruit nous saute aux narines quand on le verse dans le verre, c’est plus corsé que d’habitude mais ça descend tout seul. Le Beaujolais Nouveau L’Ancien, signé Jean-Paul Brun, se distingue un peu, comme toujours. Il a besoin de quelques minutes d’aération pour se débarrasser de petits arômes douteux (réduction) mais c’est un gamay d’une grande finesse.

Vous aimeriez finir le repas avec un vin plus consistant? Essayez la cuvée Quintessence du Château de Vaurenard, un Beaujolais de 2005, très bon et du niveau de certains crus de la région.

À la bonne vôtre !

Alain P.

Fiche du Beaujolais Nouveau Georges Duboeuf sur Hippovino (Hipponote 2.5* - $$ SAQ : 18.95 $)
Fiche du Beaujolais Nouveau L’Ancien sur Hippovino (Hipponote 2.5* - $$ SAQ : 19.95 $)
Fiche du Quintessence du Château de Vaurenard sur Hippovino (Hipponote 3* - $$$ SAQ : 25.95 $)


Aucun commentaire:

Publier un commentaire