mardi 13 mai 2014

La définition d’un bon vin, c’est quoi?

Vous vous en doutez peut-être, il n’y a pas de définition qui soit reconnue de façon universelle. En vous proposant ma vision, je risque donc de faire quelques mécontents et je devrais peut-être imiter Nicolas de Rouyn du blogue Bon vivant, qui coiffe ses articles sur des sujets controversés de l’étiquette « Je vais encore me faire des amis ». Bon, je me lance !

Un bon vin, c’est un vin que vous aimez, tout simplement. Oubliez l’idée d’un « jugement dernier » des bons et des mauvais vins, c’est VOTRE goût qui compte.

Évidemment, ceci veut dire que certains vins seront jugés bons par certaines personnes et mauvais par d’autres. C’est tout à fait normal, le goût n’est pas une mesure physique comme la température, c’est un jugement relatif, basé sur des critères personnels.

Donc si vous adorez tel vin qui est snobé par les critiques ou n’êtes pas emballés par les grands crus classés du bordelais, personne ne devrait vous juger ou vous crier toutes sortes de noms. Naturellement, cela ne vous donne pas plus le droit de traiter ceux qui ont une opinion différente d’ignorants. En fait, beaucoup d’éléments entrent en jeu lorsque nous décidons qu’un vin est bon.


Goûter vins ou mets, c’est pareil

On a parfois l’impression que goûter le vin est une expérience à part, totalement différente du reste de votre vécu. Rien n’est plus faux. Ce sont les mêmes sens, les mêmes papilles qui servent à déguster les mets et les vins. La seule différence, c’est l’expérience, on mange plusieurs fois par jour, on boit du vin moins souvent (en général).

Le fruit de nos expériences passées

Notre état d’esprit du moment est bien sûr important, mais nos expériences passées sont la base de notre jugement. Celles que nous venons de vivre, donc ce que nous venons tout juste de boire ou de manger, vont nous influencer. Les souvenirs sont encore plus importants. Retrouver une saveur aimée durant notre enfance est toujours un grand moment de bonheur. Ah, la cuisine de grand-maman ! Enfants, nous ne buvions pas de boisson alcoolisée, mais certains vins évoquent des arômes ou des saveurs associés  à ces expériences.

Ces moments particuliers

Oui, il y a ces jours extraordinaires, ces endroits fantastiques, ces rencontres mémorables qui rendront un moment magique. Si on nous sert un vin à cet instant, il sera transformé par l’aura de magie qui vous baigne alors. C’est vrai pour tout le monde, professionnels du vin y compris. Le critique de vins Claude Langlois avouait dans une de ses chroniques récentes : «le meilleur beaujolais que j’ai bu dans ma vie, c’est ce pot de vin de soif bien frais, gouleyant, limpide, digeste, enfilé à une terrasse ensoleillée de Lyon, il y a de ça déjà trop longtemps ».

Si vous redégustez ce même vin quelques mois ou années plus tard, deux choses peuvent se produire. Le moment de magie revit dans votre esprit, quel vin extraordinaire ! Ou alors c’est le retour à la réalité, finalement il n’est pas si terrible ce vin-là…

Notre profil de dégustateur

En matière de cuisine comme de vins, certains mangent et boivent toujours la même chose, le plaisir est dans la répétition. À l’inverse, d’autres veulent découvrir sans cesse des nouveautés, ne me servez surtout pas ce que j’ai bu le mois dernier !

D’autres, comme moi, peuvent vivre les deux points de vue. J’ai mes plats, mes restaurants et mes vins favoris que je retrouve toujours avec plaisir. Mais j’aime aussi découvrir d’autres saveurs, d’autres cuisines, de nouveaux cépages. Le vin est d’ailleurs un perpétuel changement puisque chaque millésime amène son lot de découverte.

Vous, cher lecteur, avez-vous envie de partager votre vision du bon vin?

Les commentaires ci-dessous sont justement là pour ça, exprimez-vous !

Bonne dégustation !

Alain P.

P.S. La semaine suivante, nous avons approfondi le sujet en évoquant la vision des spécialistes. Voici le lien vers ce nouvel article : Le bon vin vu par les spécialistes. 

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