vendredi 11 décembre 2015

Les vins pour fêter de Frédéric Arnould (du blogue Tout sur le vin)

Les fêtes de vin d’année (euh de fin d’année), c’est l’occasion de penser à ce qui nous ferait plaisir pour célébrer ces retours en famille, ces visites des « mononcles » et cousins qu’on n’a pas vus depuis des lustres. Un bon vin, c’est l’occasion de partager ces petits moments de bonheur et de plaisir ou de rendre plus guillerets ces visites « obligées » de mononcles et cousins qu’on se doit de supporter…

Quoi qu’il en soit, dans les deux cas de figure, ne lésinons pas sur la qualité de ces nectars sans pour autant défoncer notre budget, bien souvent utilisé par d’autres priorités.


Commençons par un bon petit blanc de la vallée de la Loire. Une région, qui je trouve, regorge de perles typiques trop souvent ignorées au profit des endroits plus populaires. En blanc, j’ai une affection particulière pour le cépage et l’appellation trop peu respecté des snobinards du vin : le melon de bourgogne du muscadet. Ce sont des vins souvent bus en apéro, pour leur fraîcheur et leur acidité vivifiante. Pourtant quand ils sont bien faits, ils peuvent tenir la dragée haute à un plat de crustacés. Celui-ci ne faillit pas à la tâche. Comme il se doit, ce muscadet de Sèvre et Maine est élevé sur des lies fines pendant 10 mois. Il en ressort une belle complexité pour ce cépage aux accents salins. Des arômes fruités (pêche) et floraux, un peu de gras en bouche et une acidité agréable, tout y est. Un petit plaisir qui a un petit goût de « revenez-y ».


Y’a-t-il une appellation plus reconnue à travers le monde que le Bordeaux ? Je ne pense pas. Mais ce classique n’est pas toujours abordable, loin s’en faut. S’il fallait que je fasse provision d’un Bordeaux abordable, toujours rassasiant et d’une belle complexité avec un excellent rapport qualité-prix, ce serait notamment celui-ci. Un nez rempli de fruits rouges, d’épices et même de notes minérales (si si, les sceptiques seront confondus) qui se transforme en bouche en une myriade de saveurs entrelacées de mûre, de poivrons verts rafraîchissants et de boîtes à cigares. Une jolie longueur. Achetez les yeux fermés et faites-en provision.


Lorsque la famille débarque, ou lorsque vous la rejoignez dans la maison du beau-frère, quoi de mieux que de prévoir un bon vin qui, non seulement, plaira à tout le monde mais en plus qui coulera à profusions. Rien de tel qu’un magnum, un litre et demi de vin ! Celui-ci provient d’Italie, plus précisément de la région vinicole des Marches. Loin des clichés toscans et de la Vénétie, cette petite région trop peu connue produit parfois des petites pépites de vins agréables, vachement bien foutus et pas trop chers. Celui-ci est un assemblage de montepulciano et de sangiovese. Du beau fruit, du grain, une belle acidité rafraîchissante, de la fraîcheur, des arômes vanillés et des tanins fondus et ronds, tout est là. Parfait pour les plats tomatés.


Enfin, je m’en voudrais de ne pas vous recommander un Champagne pour célébrer dignement le passage vers l’An neuf. Je sais, le Champagne n’est pas à la portée de toutes les bourses, mais une fois par an, cela vaut la peine de ne pas acheter de Starbucks pendant 3 semaines afin d’économiser pour cet excellent vin mousseux. Cela n’engage que moi, mais celui-ci est probablement l’un des meilleurs Champagnes. Pol Roger est une maison de qualité qui met du soin dans l’élaboration de ses vins, même pour les non-millésimés comme celui-ci. Et pour cause, aucun des cépages présents dans ce champagne ne se rend dans la bouteille s’il n’a pas passé au moins 3 ans en repos. C’est dire que c’est un vin pétillant de caractère avec une belle charpente. Le résultat ? Plein en bouche, grâce aux pinot noir et pinot meunier, le tout enrobé d’une mousse crémeuse. Floral et pain grillé (saveurs de brioche) sont les arômes qui viennent tout de suite à l’esprit. C’est équilibré et bougrement agréable. Pas étonnant que Winston Churchill (un sérieux buveur) en avait fait sa maison de prédilection. D’ailleurs, si vous le pouvez, offrez-vous la cuvée Sir Winston Churchill, vous ne le regretterez pas.

À la bonne vôtre !

Frédéric Arnould



Fiche du Velenosi Brecciarolo sur HippoVino (Hipponote 2.5* $$ SAQ : 25.50 $ en format magnum)


Le blogue habituel de Frédéric Arnould est : Tout sur le vin.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire