lundi 13 mars 2017

L’appel des sirènes et des Corbières…

Certaines dégustations amènent leur lot de surprises. Lors de celle tenue par l’agence Trialto la semaine dernière – merci beaucoup à Étienne Bézard pour l’invitation – j’ai pu déguster plusieurs bons vins, le reflet du très beau portefeuille de producteurs de cette agence, mais j’ai aussi eu deux belles surprises.

La première était pourtant un vin que j’ai bu quelques fois, mais que je n’ai pas reconnu à l’aveugle, il faut dire que je ne suis pas très bon à cet exercice. Après avoir noté « très bon rouge au nez de mûres, de violette et d’épices, bouche gourmande pleine de fruit, tanins bien enrobés, belle finale », j’ai découvert que c’était l’Appel des Sereines, une cuvée de syrah du vigneron François Villard. La vraie surprise fut la découverte du millésime, 2014, le même que j’avais jugé « bon mais un peu austère » en juin 2016. Avais-je été perturbé par les autres cuvées bues précédemment l’an dernier, le nouvel arrivage est-il un peu différent, ou bien c’est le résultat de quelques mois supplémentaires de vieillissement, mystère et boule de gomme. L’important, c’est que si vous en achetez aujourd’hui, vous aurez vraiment beaucoup de plaisir pour moins de 20 $. Allez, on fait griller des saucisses assaisonnées aux herbes de Provence et on se régale !

J’avais demandé à François Villard l’explication du nom « Appel des Sereines » qui me semblait étrange, et il m’a répondu qu’il avait simplement voulu faire un jeu de mots avec « Appel des sirènes », car il voyait un peu cette cuvée comme une invitation au voyage dans le monde du vin.

Continuons donc notre voyage vinicole avec un autre rouge qui m’a enthousiasmé à l’aveugle. Un vin généreux avec une belle texture un peu suave et de la richesse en bouche, des saveurs de cassis et d’épices, très long, bref beaucoup de plaisir. La surprise, c’est que la Cuvée Inédite du Domaine de la Cendrillon provient de l’appellation Corbières. Celle-ci traîne une mauvaise image de production à haut rendement mais de qualité médiocre qui date des années soixante, mais comme le montre cette très belle cuvée, il faut abandonner nos préjugés et s’intéresser aux vins des années 2000. Le vigneron s’appelle Joyeux, il est donc normal que ses cuvées nous mettent le sourire aux lèvres ! D’autant plus qu’il est allé chercher les conseils d’Eloi Dürrbach, le propriétaire du légendaire Domaine de Trevallon. On sert la cuvée Inédite avec des viandes rouges grillées ou un gigot d’agneau.

Ce sont deux vins que je vous recommande de rafraîchir un peu et d’aérer avant le service.

À la bonne vôtre !

Alain P.

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